Le plateau de Sardières, entre agriculture et urbanisation : prairies de fauche et, de part de d'autre de la route, le foyer de ski de fond du domaine skiable dit "du Monolithe de Sardières", et un lotissement du village de Sardières (de gauche à droite). Prise de vue en direction du sud-ouest, depuis la piste qui démarre face à l’hôtel dit "du Parc" et qui passe à proximité d'un enclos de moutons gardés par des patous, Sardières.
09/10/2007
09/10/2007
Présentation
En 1985, la Loi Montagne encadre l'urbanisation des villages et prescrit de bâtir dans la continuité des bourgs existants pour éviter le mitage de l'espace. Cette image est la preuve tangible de son effet sur le village de Sardières, en haute Maurienne: ce lotissement s'arrête pile à la route, la petite maison existant déjà avant 1985 , comme le bâtiment du premier plan. Il s'agit du foyer de ski de fond : la grande zone plane devant nous constitue en effet le "domaine skiable du Monolithe". Les maisons de Sardières goûtent l'immense privilège de recevoir le soleil toute l'année, car le village est installé sur un large replat en balcon bien dégagé et exposé au Sud. Ce plateau aux abords immédiats du village, jadis cultivé, s'est transformé en prairies fauchées, car cette zone plane est facilement mécanisable. Le terrain moins favorable, plus pentu, est toujours délaissé en premier, comme par exemple la butte derrière les maisons, ainsi qu'en témoigne la reprise de végétation d'arbustes et d'arcosses. Chevreuils et cerfs élaphes abondent dans cette zone où alternent prairies et forêts (à l'arrière-plan) : les chevreuils mangent les jeunes pousses, les cervidés rongent les écorces. À l'époque du brame du cerf, qui dure environ un mois à partir de la fin de l'été, Sardières attire les amateurs de faune sauvage. La présence permanente du loup y est aussi avérée. Les éleveurs ont donc adopté les trois moyens de protection recommandés : les moutons sont parqués la nuit, surveillés par un berger le jour, lui-même aidé d'un Patou. Ce gros chien blanc élevé dans le troupeau vit et dort avec lui et le protège de toute intrusion extérieure. Celle du loup bien sûr, mais aussi d'un chevreuil, d'un sanglier ou d'un autre chien. Il maintient autour des animaux domestiques une distance de sécurité, dans laquelle personne ne peut entrer sauf son maître. C'est donc un chien de troupeau et pas un chien de berger, dont le comportement diffère totalement. (France Harvois, 2009)