La rivière Arc entre les communes de Bessans et Bonneval-sur-Arc. Prise de vue en direction du nord-est depuis la route RD902.
03/10/2006
05/10/2009
03/10/2006
05/10/2009
04/10/2012
19/10/2015
2018
Présentation
Cette portion de l'Arc, immédiatement en aval du village de Bonneval-sur-Arc, est parfois souillée par les pollutions des eaux domestiques et agricoles, mais la rivière, très oxygénée et courante, peut encaisser ces pollutions qu'elle disperse au fur et à mesure de sa descente de la vallée. Sur les dix villages de la haute Maurienne, Bonneval-sur-Arc est en effet l'un des deux derniers à ne pas avoir encore construit sa station d'épuration, avec Bessans. Les eaux usées des 247 habitants (recensement 2006) et les effluents agricoles de la dizaine de troupeaux se déversent donc directement dans l'Arc. Le problème est particulièrement important au plus fort de la saison hivernale, lorsque la population de la commune augmente notablement alors que le débit de la rivière est très faible. À gauche de l'image, dans la pente, donc en rive droite de l'Arc, les aulnes verts (les « arcosses ») gagnent peu à peu les quelques prairies de fauche délaissées. Les autres prairies sont coupées une seule fois par an vers la mi-juillet, sans regain, c'est-à-dire sans deuxième coupe, car à presque 1800 mètres le froid et la très courte durée de l'été empêchent la repousse suffisante de l'herbe. Ces prairies de fauche, implantées autrefois en bas de pentes, succédaient aux terres cultivées et aux jardins, situés aux abords immédiats des villages. Avec la déprise agricole, les cultures ont disparu, puis les prairies de fauche ont pris la place de certaines d'entre elles, se rapprochant du bourg. Le cœur du Parc national de la Vanoise commence au dessus de la limite supérieure des prairies. Son sol ne doit pas être survolé à moins de 1000 mètres afin de garantir la tranquillité des animaux sauvages. Les troupeaux de moutons, accompagnés parfois de quelques chèvres, pâturent librement le plateau des Arses au lointain arrière-plan, qui paraît presque râpé tant la pression de pâturage est forte. Ce pacage sans berger apparu en Maurienne après l'éradication du loup par l'homme est aujourd'hui remis en cause par sa réapparition. La Vanoise est classée « zone de présence permanente » du Canis lupus lupus (le loup gris), espèce protégée au niveau européen par la Convention de Berne de 1979 sur la faune sauvage qui en assure la conservation. Ce qui ne signifie pas forcément que le loup y vit en meute permanente et installée, mais que des individus y sont régulièrement observés. (France Harvois, 2009)