Ancien parc à moutons situé au lieu-dit la Cueigne et encore utilisé par un éleveur de Bonneval-sur-Arc. À l'arrière-plan, l'Ouille des Trétêtes. Prise de vue en direction du sud-ouest depuis la route RD902 du col de l’Iseran.
08/10/2006
08/10/2006
Présentation
Cet ancien parc à moutons est aujourd'hui encore utilisé par un éleveur de Bonneval-sur-Arc pour y mettre ses brebis et ses ânes. Si ce secteur du Col de l'Iseran accueille traditionnellement des troupeaux de moutons, ceux-ci étaient autrefois presque toujours accompagnés d'autres animaux d'élevage nécessaires à l'alimentation de la famille : vaches, cochons, brebis, chèvres et poules montaient eux aussi à l'alpage durant l'été. Les ânes apparus récemment comme animaux de compagnie ne remplacent qu'occasionnellement les mulets comme animaux de bâts, autrefois indispensables au transport des fromages, du foin ou du bois. Ces mulets, aussi montés et attelés, étaient souvent achetés à l'extérieur. Mules et mulets naissent en effet du croisement d'une jument et d'un âne et sont donc des hybrides incapables de se reproduire. Flumet, village de l'avant-pays savoyard, s'était par exemple spécialisé dans leur élevage. L'enclos de pierre placé sur le replat utilise judicieusement les blocs comme limite et comme abri. Il peut avoir trente comme deux cents ans. Les Alpes du Sud et les montagnes italiennes recèlent quantité d'abris sous roches pour les bergers et d'enclos ovins de ce type. La vie du berger d'autrefois, qui passait des semaines auprès de ses bêtes, relevait plus de celle de l'ermite que du pâtre gambadant. Ici, seules les palettes industrielles en bois nous renseignent sur l'utilisation contemporaine de cet enclos. Situé juste en contrebas de la route qui mène au Col de l'Iseran, sa création a sans doute nécessité le déplacement de nombreux blocs de pierre. Avec la réapparition du loup en haute Maurienne, ce type d'enclos pourrait retrouver une nouvelle fonction. (France Harvois, 2009)