Descenderie du Lyon-Turin Ferroviaire. Au 2e plan à gauche le village du Bourget (commune de Villarodin-Bourget). Au 3e plan au centre, centrales hydroélectriques et soufflerie ONERA (commune d'Avrieux. Vue prise depuis le sud du Rocher des Amoureux (Villarodin-Bourget), en direction de l'est.

15/06/2007

22/06/2008
Présentation
La haute Maurienne est le théâtre d'un des plus grands chantiers souterrains jamais creusé sous les Alpes. En 2030, des trains circuleront entre Lyon et Turin à 580 mètres en dessous de l'actuel tunnel du Fréjus par un double tunnel ferroviaire à double sens de 52 km de long. Entrée côté français à Saint-Jean de Maurienne et sortie en val de Suse, en région Piémont. Objectif : transférer sur le rail le trafic routier de marchandises et pour les voyageurs relier plus vite les deux villes. Au premier plan, le gris du sol mis à nu nous indique l'entrée de l'une des trois descenderies françaises, c'est-à-dire d'un des trois tunnels latéraux qui permettent de sonder la roche puis d'accéder au niveau où sera creusé le tunnel principal à partir de 2012.
Ici le creusement, achevé en novembre 2007, a agi comme un gigantesque drain sous la montagne : le tunnel a asséché des sources et des fontaines du village du Bourget, situé sur le replat à gauche. Cela générera sans doute des tassements et des mouvements de terrain et fragilisera l'équilibre du versant. Sous la forme d'un triangle gris, une usine de retraitement purifie les eaux ainsi récoltées. Les gravats, 3 millions de m3 pour cette seule descenderie, doivent être déposés de l'autre côté de la passerelle sur la rive opposée de l'Arc. Derrière le chantier, à l'emplacement des prairies est prévue pour l'avenir une autre zone de dépôt.
Sur les crêtes, gardant l'ancienne frontière entre France et Savoie, les forts de l'Esseillon : le fort Victor-Emmanuel et plus à gauche, le fort Marie-Christine. Sur le site d'une ancienne ligne de défense se matérialise maintenant un symbole de coopération technique européenne. (France Harvois, 2009)
Témoignages
Vallée de la Maurienne. Vue vers Le Bourget et sur les travaux du percement de la descenderie du tunnel Lyon-Turin.
Se garer au rocher des Amoureux. Traverser le plateau pour joindre la falaise côté Arc. Progresser jusqu’à la pointe rocheuse surplombant la vallée vers Le Bourget. A droite, petit soutènement, ancien tir de ball-trapp. Au bout de la pointe se trouve un rond de béton avec trou. Prise de vue pied posé sur la plaque en béton. Côté gauche, petit pin.
Dans le fond à droite, Pointe de Bellecôte. Dans les nuages, signal du petit Mont Cenis et devant le Mont Froid.
Village au premier plan à gauche, Le Bourget. Village au fond, Avrieux. La boule, soufflerie de l’ONERA, organisme d’études et de recherches sur l’aéronautique.
Sur les crêtes intermédiaires, à gauche fort Marie-Christine, à droite, fort Victor Emmanuel.
• PNV, Sébastien Brégeon et Pierre Lacosse : Au premier plan en bas, le chantier du tunnel d’accès au futur tunnel Lyon-Turin. Les gravats, 3 millions de m3 prévus, sont déposés de l’autre côté de la passerelle sur la rive droite de l’Arc. Derrière le chantier, à l’emplacement des prairies, zone d’entrepôt des gravats du percement du tunnel Lyon-Turin.
Prairies en versants peu exploitées. Il n’existe que deux agriculteurs sur tout le canton.
• DDE 73 Benoît Gervaise : Les terrains plats le long de la piste de fond de vallée vont recevoir des installations techniques du Lyon-Turin (sous-station électrique...)
(recueilli par Caroline Mollie, 2008)