Au bord du lac de Tignes, vers le val Claret, après le pare-avalanche
05/10/2006
26/09/2008
05/10/2006
26/09/2008
Présentation
La maison en pierre du premier plan est abandonnée depuis 18 ans. En partie incendiée, transformée, elle a vu se construire l'immeuble qui lui fait face, sur l'autre rive. Le contraste saisissant entre les formes pointe l'épisode fondateur douloureux de la station : en 1952, le lac du barrage de Tignes engloutit le vieux village dans la vallée. Les 400 expropriés sont relogés 400 mètres plus haut, sur leurs anciens alpages, dans un HLM baptisé le Renouveau- en face de nous sur l'image. En raison de l'enneigement important et des risques d'avalanche, la dispersion de petits collectifs est rejetée au profit d'un seul immeuble - l'unité touristique - qui limite l'emprise au sol du bâti, envoie les voitures stationner en sous-sol et limite le déneigement. Son plan épouse le pourtour naturel du lac : un arc de cercle ouvert vers le sud, avec vue panoramique. Horizontale affirmée, homogénéité de matériaux, de texture…tout s'oppose à la poésie bourrue de la maison d'alpage délaissée…Architecture sans architecte, elle sourd du sol, mouvement inverse à l'architecture des « stations intégrées » pensée sur le mode urbain, de grande capacité, ciblée sur le tourisme et créée ex-nihilo sur des sites vierges. Le Plan Local d'Urbanisme (PLU) prévoit de continuer la restructuration urbaine de la 7e station française qui a conquis le marché international avec ses 30 000 lits. (France Harvois, 2009)
Témoignages
• Chambre d’agriculture : Cyril Mathian : Le PLU de Tignes est en cours d’instruction, un gros travail est engagé sur la restructuration architecturale et urbaine de la station, sur la réhabilitation du centre notamment. • Observations unanimes : intérêt de suivre l’évolution du bâtiment ancien et simultanément de Tignes. (recueilli par Caroline Mollie, 2008)