Au bord du lac asséché de la Glière, vue vers les Nants, au fond, au pied de la face nord de la Grande Casse (3855 mètres)
28/09/2006
29/09/2008
28/09/2006
29/09/2008
30/09/2011
29/09/2014
2019
Présentation
En 1818, des séracs chutent dans le lac de la Glière, et le « verrou», c'est-à-dire la partie du rivage qui retient les eaux, cède sous la pression. Et le lac déferle dans la vallée. Le chalet édifié sur la rive de ce lac asséché est donc relativement récent. À la suite de cette catastrophe naturelle, un exutoire artificiel a été ménagé pour un meilleur écoulement des eaux : il a formé une échancrure au centre de la photographie, au même niveau que le chalet. La terre noire retournée atteste du passage et du stationnement répétés d'un très gros troupeau bovin (170 bêtes) exploité pour la fabrication du Beaufort. La machine à traire électrique demeure parfois plusieurs semaines sans bouger et les bêtes se rassemblent donc toujours au même endroit en attendant leur tour. Elles rejettent alors des effluents organiques (fumier, urine) en quantité importante qui peuvent toutefois être évacués naturellement par le cours d'eau tout proche qui serpente au milieu des galets. Le principal impact de ce piétinement localisé est plutôt environnemental : favorisé par l'azote, le rumex, une oseille sauvage de 50 à 120 cm de haut, se met à pousser sur les zones piétinées, remplaçant l'herbe et donc le foin. Le diagnostic d'alpage - une sorte d'état des lieux agricole et environnemental réalisé en 2004 sur cet alpage communal du Plan du Sel – confirme la nécessité de déplacer régulièrement la machine à traire pour diminuer l'impact. A l'arrière-plan, le glacier de l'Épéna expose les roches rabotées au fur et à mesure de son recul. La menace des années à venir sur cet alpage n'est plus l'inondation mais l'assèchement. (France Harvois, 2009)
Témoignages
• Régis Ruffier-des-Aimes, maire de Champagny : lac asséché suite à une chute de séracs qui ont fait déborder le lac et sauter le verrou en 1818. Le chalet est donc relativement récent. • PNV, Jean-Pierre Martinot, Alexandre Garnier, Christophe Gotti, Frantz Storck : Piétinement du terrain par un très gros troupeau bovin à Beaufort. Stationnement prolongé des machines à traire. Recul du glacier de l’Epéna. • PNV, Christian Neumüller : Ceci provoque une surconcentration d’effluents dénoncée par les agents du secteur et confirmée dans le diagnostic d’alpage du Plan du sel réalisé en 2004. La proximité du cours d’eau renforce le risque d’impact. (recueilli par Caroline Mollie, 2008)