Étang du Monal, commune de Sainte-Foy-Tarentaise.
2006 (13 juin)
2008 (21 juin)
2006
2008
Présentation
Cet étang fait partie d'un ensemble de quatre plans d'eau : trois étangs, alimentés par des infiltrations et des résurgences de sources naturelles et une mare close, alimentée par la nappe phréatique. Située le plus à l'ouest du hameau du Monal, cette mare abrite le « triton alpestre », espèce protégée d'amphibien coloré d'une dizaine de centimètres de long et qui affectionne les eaux peu profondes et calmes. Dans les étangs voisins, dont celui sur l'image, prospère le saumon de fontaine, espèce nord-américaine introduite dans les années 50 par des pêcheurs locaux et qui s'est reproduite contre toute attente, faisant concurrence à la truite, espèce native. Or ce saumon est le prédateur naturel du triton…mais au Monal, mare et étangs ne communiquent pas entre eux. Pour éviter le piétinement de ce site sensible, les trois étangs sont classés réserve de pêche : le poisson ne peut y être capturé. L‘eau abondante des pièces d'eau, une fois canalisée, va courir un peu plus loin aux pieds de quatorze petits abris de pierre à moitié enterrés, des caves dans lesquelles était mis à rafraîchir le lait de la traite des vaches. C'est donc l'eau qui structure le site, posé sur un replat ouvert sur la vallée et très fréquenté. Sa beauté tient aussi à la très belle forêt de mélèzes qui borde les étangs, s'y reflète et dans laquelle vit le tétras-lyre, ou « petit coq de bruyère », espèce malheureusement en régression en Vanoise du fait des aménagements touristiques. Ce milieu humide de tourbière est fragile et son évolution naturelle bien connue : l'eau stagnante remplace peu à peu l'eau courante, puis le lac se comble, et la forêt recolonisera la clairière ainsi formée. La mare, elle, est parfois déjà presque à sec l'été. (France Harvois, 2009)
Témoignages
PNV, Régis Jordana : Lieu très apprécié. Cet étang fait partie d’un ensemble de quatre plans d’eau (présence de 3 étangs + une zone humide + une mare fermée) issus de l’extraction de la tourbe et alimentés par des sources naturelles. L’évolution est assez bien suivie par la société de pêche (un étang est en réserve de pêche). La mare située à l’ouest du Monal représente un habitat pour le « triton alpestre », protégé. Dans les étangs, la présence de salmonidés ne permet pas la survie du triton alpestre. Le PNV réalise une étude sur une mare voisine pour étudier l’évolution de la population de tritons. Dans les environs, caves à lait, sortes de taupinières en pierre pour garder autrefois les fromages au frais. Le mélézin à proximité du lac représente un milieu favorable au Tétras-lyre. CEMAGREF, Marie-France Dupuis-Tate : Evolution probablement rapide avec assèchement et transformation en haut marais (de la mare mais pas des étangs qui sont des eaux libres alimentées par des résurgences). Colonisation par la forêt à moyen terme. Milieu fragile. (recueilli par Caroline Mollie, 2008)