Le vallon de la Lenta, en montant depuis Bonneval-sur-Arc vers le Col de l'Iseran. Vue Prise en direction de l'ouest, depuis la route départementale RD902, environ 900 mètres après le pied Montet.
08/10/2006
25/09/2008
08/10/2006
25/09/2008
13/10/2012
19/10/2015
Présentation
Étagé entre 2100 et 2270 mètres, le vallon de la Lenta est l'un des secteurs d'alpages de Bonneval-sur-Arc, en cœur de Parc. Les chalets et l'occupation de l'espace témoignent d'une civilisation agropastorale millénaire qui a su tirer le meilleur parti possible des ressources naturelles de la montagne, les seules disponibles dans une société qui se déplaçait peu. Continuer de faucher en altitude maintient une faune de petits passereaux notamment, mais garde aussi ouvert le plus largement possible la diversité floristique. L'intérêt est écologique bien sûr, paysager et aussi agricole car l'AOC Beaufort exige qu'une partie du fourrage donné à manger aux vaches laitières soit récolté localement. Le lait, et donc le fromage, est en outre beaucoup plus savoureux lorsque les vaches se nourrissent de fleurs qui contiennent les molécules aromatiques. Des paysans exploitant ces prairies de montagne, ont donc signé entre 2000 et 2005 des contrats leur attribuant une prime pour entretenir ces pratiques agricoles extensives : fauche tardive et fertilisation limitée. Signé en 2008, le classement de cette zone en réseau Natura 2000 a pemis de prolonger certains de ces contrats. Autre pratique traditionnelle que la mécanisation avait reléguée au rang de folklore, l'entretien des biefs, les canaux d'irrigation creusés pour améliorer la pousse de l'herbe des pâtures, et élément important du patrimoine vernaculaire. Elle reprend du sens à l'heure du réchauffement climatique et après une série de quatre années de sécheresse, de 2003 à 2007. Après inventaire, le Parc national de la Vanoise étudie la remise état des biefs des alpages de la Lenta et de la Duis. (France Harvois, 2009)
Témoignages
• PNV, Véronique Plaige : prairies de fauche d’altitude assez importantes faisant partie d’un secteur ayant bénéficié de contrats agri-environnementaux visant à maintenir les pratiques de fauche extensive (OLAE 2000-2005). • PNV, Damien Hémeray, Franck Parchoux, Jérémie Jourdan, Roselyne Anselmet : Le programme OLAE est arrivé à échéance. Il pourrait être relayé par des mesures agri-environnementales territorialisées pour les prés de fauche dans le cadre du classement en Natura 2000. Celles-ci sont intéressantes pour la flore et pour la faune ; cailles des blés et petits passereaux notamment. Les chalets d’alpage alentours sont transformés en résidences secondaires. On distingue une piste réalisée il y a 7 ou 8 ans. Dans le secteur, projet de remise en état des canaux d’irrigation. (recueilli par Caroline Mollie, 2008)