Vue sur la chèvrerie biologique d'Elizabeth et Gérard Ménuel, avec en fond les deux pointes du Châtelard. Pour y accéder, monter aux Planors depuis les Vincendières, Bessans. Vue prise en direction de l'ouest.
28/07/2007
25/07/2008
28/07/2007
25/07/2008
25/07/2011
04/08/2014
2019
Présentation
Le couple Ménuel loue un chalet pour leur élevage de chèvres en agriculture biologique. N'étant pas propriétaires, ils ne peuvent pas l'agrandir en pierre et ils doivent recourir pour protéger le troupeau à l'abri en bâche vert que l'on voit sur la photographie. Les petits élevages caprins et ovins coexistent avec les troupeaux de vaches et de génisses. L'arrivée du loup dans ce vaste espace a provoqué l'abandon d'un éleveur sur l'autre versant de la vallée. Elizabeth et Gérard Ménuel sont parmi les derniers alpagistes à fréquenter cette zone de pâturage en voie d'abandon, une des plus grandes zones d'alpage de haute Maurienne. Autrefois l'un des plus beaux et des plus riches secteurs de prairies de fauche de tout le massif de la Vanoise, il recèle une quantité inégalée de chalets et de granges à foin. La qualité de l'herbe se ressent aujourd'hui de l'abandon de la fauche et du pâturage, les prairies évoluent : la grande fétuque ou fétuque paniculée, graminée à grosses touffes, déjà dédaignée par le bétail, se développe peu à peu dans la pâture, remplaçant les autres herbes. Au stade final, le milieu n'a plus d'intérêt écologique ni agricole. Les agriculteurs ont bien tenté de gérer collectivement ces alpages, mais sans succès. Les chalets, abandonnés de leur vocation initiale, sont loués en résidence secondaire, d'où la piste qui traverse l'image et qui pourrait être prolongée dans l'avenir pour desservir les chalets au-delà. (France Harvois, 2009)
Témoignages
• Beatrix von Conta : Ne disposant pas des moyens nécessaires pour l'acquisition d'un chalet, E.et G. Ménuel sont obligés d'en louer un relativement cher. N'étant pas propriétaires et ne pouvant donc pas agrandir en pierres, ils doivent recourir à l'abri en bâche pour protéger le troupeau. PNV : Zone en voie d’abandon de pâturage, dégradation de la ressource végétale et pratiquement plus d’activité agricole. Éclatement de petits acteurs, pas de gestion globalisée. La profession a essayé d’organiser une gestion collective, sans succès. Les chalets sont abandonnés de leur vocation initiale et loués en résidences secondaires. Dans le secteur, élevages ovins et caprins. Présence du loup, ce qui a provoqué l’abandon d’un éleveur. Ancien glacier disparu entre les deux pointes du Châtelard. • PNV, Damien Hémeray, Franck Parchoux, Jérémie Jourdan, Roselyne Anselmet : Dans ce secteur, les plus grands alpages de haute Maurienne. Grande densité de chalets. L’abandon du pâturage et de la fauche fait évoluer les prairies en pelouses monospécifiques à grande fétuque ou fétuque paniculée, stade terminal de l’évolution. La piste pourrait être prolongée pour desservir les chalets au-delà. (recueilli par Caroline Mollie, 2008)