Prairies du vallon de l'Orgère. À gauche, le refuge de l'Orgère. Prise de vue en direction de l'ouest, depuis la lisière de la forêt de l'Orgère.
2007 (11 juin)
2010 (30 juin)
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2015
Présentation
Le refuge-porte de l'Orgère – l'un des cinq refuges-portes du Parc – est installé dans un bâtiment construit par EDF pour nourrir les centaines d'ouvriers qui travaillaient au fond du vallon à construire une conduite forcée des eaux des ruisseaux du Povaret du Saint-Bernard vers le barrage de Plan d'Aval. L'ancienne cantine est exposée au soleil du sud, prenant exemple sur les chalets d'alpage enterrés du vallon alentour dont elle imite aussi la forme en la transposant à plus grande échelle. Comme eux, elle s'implante perpendiculairement à la pente au cas où l'avalanche ne l'épargnerait pas. Notons d'ailleurs comme les bâtiments – le récent à gauche et les deux anciens à droite de la photographie - évitent les deux couloirs principaux qui passent de part et d'autre de la butte boisée au centre de l'image. Derrière le refuge, la forêt stabilise les sols mais s'étend aussi de plus en plus. En 1963, date de la création du Parc national de la Vanoise, celui-ci rachète à EDF le bâtiment, le transforme puis le confie en délégation de service public à des gardiens indépendants, ce qu'il est resté depuis lors. La piste de travail ouverte par EDF s'est facilement transformée en route d'accès puis équipée d'un parking. Ouvert du 1er juin au 30 septembre, le refuge compte 70 places Comme les gîteurs n'y séjournent qu'une nuit en moyenne, il affiche une fréquentation totale impressionnante. Au premier plan de l'image, l'herbe tracée de roues révèle des passages et des demi-tours répétés d'engins agricoles et de véhicules privés. Dans les années 1980, certains chalets d'alpage du vallon de l'Orgère ont changé d'affectation et se sont transformés en résidences secondaires. Une modification qui n'est autorisée à présent que pour une utilisation agricole ou dans une optique de restauration du patrimoine (Loi "Montagne" de janvier 1985). Mais le vallon comporte encore de nombreux propriétaires agricoles privés, qui se sont regroupés dans une association foncière pastorale, interlocuteur unique pour les bergers qui souhaitent y faire pâturer leurs bêtes. C'est actuellement un berger local qui fréquente le vallon avec ses brebis allaitantes. (France Harvois, 2009)
Témoignages
• PNV : Le refuge est un ancien bâtiment des ouvriers EDF. Probabilité de déplacement du parking en aval, dans la forêt. En face, sur versants, gros couloirs d’avalanche. • PNV, Sébastien Brégeon, Pierre Lacosse, Carine Moussiegt : Vallon fauché et pâturé. La prairie plus claire est fauchée, la prairie plus foncée au dessus est pâturée par des moutons. Le troupeau appartient à un éleveur, monsieur Burnier, localisé entre Albertville et Chambéry ainsi qu’à un éleveur local, monsieur Lavier. Perspectives de mutation et de reprise par le fils de ce dernier (à suivre). Le fond de vallon est pâturé par des vaches. C’est un éleveur de Villarodin-Bourget qui fauche les prairies. En amont du vallon prise d’eau EDF qui conduit jusqu’à Plan D’Aval en souterrain. Ces travaux ont été réalisés durant la deuxième moitié des années quarante. Le toit en lauzes du refuge de l’Orgère va être refait en lauzes en 2008. Beaucoup de petits châlets, des « montagnettes », utilisés autrefois comme habitat temporaires pour les pâturages intermédiaires entre les villages et les alpages de haute montagne. On y faisait aussi le fromage que l’on gardait dans des caves de stockage réparties le long du torrent et rafraîchies par celui-ci. En bas à gauche, une ruine de montagnette. Une partie de la forêt et les barres rocheuses sont situées en cœur de Parc. Derrière la photographe, forêt de l’Orgère située également en cœur de Parc et sous convention ONF, PNV, commune comme observatoire de l’évolution naturelle. (recueilli par Caroline Mollie, 2008)