En 1970, Champagny-en-Vanoise amorce sa transformation en raccordant son chef-lieu au domaine skiable de La Plagne. Durant trente ans, la commune s'engage dans des programmes d'hébergements touristiques réalisés sous forme de petites opérations d'urbanisme ensuite raccordées entre elles pour former une station. Le vieux village constitué autrefois de hameaux disjoints s'est urbanisé en remplissant les espaces internes laissés vacants plutôt que de grossir par l'extérieur. Une démarche que la loi de janvier 1985 relative au développement et à la protection de la montagne (appelée en raccourci « loi montagne ») impose désormais : toute nouvelle urbanisation doit être réalisée en continuité avec les bourgs et les villages existants. Champagny est devenue une station village en vallée de 4000 lits qui tient à son activité agricole, qu'elle s'emploie à maintenir. La zone agricole du premier plan est préservée car il y a risque d'avalanche. Tant mieux pour les agriculteurs car nous sommes en zone AOC Beaufort, dont la réglementation est précise: le foin nourrissant les vaches laitières en hiver doit provenir en majeure partie de ce secteur. Les prairies sont donc fauchées et entretenues, alimentant aussi l'image touristique de village vivant. Les versants environnants, autrefois pâturés ou fauchés, sont en revanche peu à peu abandonnés et colonisés par les feuillus. (France Harvois, 2009)

• Chambre d’agriculture, Cyril Mathian : Souhait de maintenir les espaces agricoles. On est en zone AOC Beaufort dont la réglementation est très stricte. Le foin doit provenir en majeure partie du secteur ce qui entraîne un maintien des prés de fauche. • CAUE, Jean-Pierre Petit : Image de village groupé avec extensions satellites. • PNV, Alexandre Garnier, Christophe Gotti, Frantz Storck : Au premier plan, la zone agricole est préservée car il y a risque d’avalanche. Le village était autrefois constitué de hameaux. L’urbanisation les a rassemblés. Les prés de fauche restants sont en cours d’urbanisation. Les versants environnants, autrefois pâturés ou fauchés sont colonisés par des feuillus. (recueilli par Caroline Mollie, 2008)