Lac Merlet supérieur, avec l'Aiguille du Fruit (3051 m). Prise de vue depuis le Pas du Roc Merlet, en direction du sud-ouest.
2006 (27 septembre)
2006
Présentation
Les deux lacs Merlet, donc nous voyons ici le lac supérieur, se situent dans le cœur du Parc national de la Vanoise au-dessus de la station de ski de Courchevel Ce sont deux des 130 lacs d'altitude répertoriés dans le Parc au-dessus de 1 500 mètres, d'une superficie de plus de 0,5 ha et d'une profondeur supérieure à 3 mètres. Lové dans un cirque glaciaire, le lac Merlet supérieur est alimenté par la fonte des neiges au printemps et par les eaux d'un glacier rocheux situé au pied de l'Aiguille du Fruit. Il faut en effet imaginer alentour une montagne se gorgeant d'eau comme une éponge, puis la restituant au printemps et jusqu'en juillet. L'omble du Canada (aussi appelé cristivomer) peuple les eaux vertes de ce lac, très apprécié des pêcheurs, à environ 2h30 de marche de Courchevel 1650. Cette espèce d'origine nord-américaine n'est pas venue naturellement, mais a été introduite sous formes d'alevins dans les années 80 pour des tests d'acclimatation. Avec sa profondeur de 29 mètres, le lac offre un volume d'eau considérable, donc une énorme réserve d'oxygène dissous, nécessaire à la vie piscicole. Les eaux du fond du lac restent l'hiver à une température constante de 4 degrés Celsius. L'eau est alors partiellement prisonnière de la glace, l'oxygène s'y raréfie et les poissons survivent en se rassemblant sous la surface gelée : ils entrent en somnolence et en régime de disette, ne mangeant plus jusqu'au printemps suivant, lors de la débâcle. Les cartes de pêche spéciale « eaux closes », nécessaires pour la pêche touristique dans les deux lacs Merlet et le lac du Pêtre situé un peu plus bas sont vendues par la commune de Courchevel, qui gère pour l'instant les repeuplements : jusqu'en 2009, le lac a été réempoissonné irrégulièrement en cristivomer, dont la population est bien installée. Depuis 2004, les prises de salmonidés sur le lac Merlet supérieur doivent obligatoirement être remises à l'eau. C'est ce qu'on appelle une pêche "no kill". (France Harvois, 2009)