Pylône de remontée mécanique dans la station d'Arc 2000. Prise de vue à droite du téléphérique monocâble dit "Cabriolet".
2006 (06 octobre)
2006
Présentation
Les randonneurs d'été pratiquent peu les stations de sports d'hiver, attirés plutôt par les grands espaces d'altitude. Sur les domaines skiables, la montagne est façonnée pour l'hiver et lorsqu'elles ne sont plus recouvertes de neige, les pistes laissent voir leurs coulisses, comme ici aux Arcs 2000, station de Courchevel : tracé défini et entretenu au bulldozer, pylônes de télésièges, canons pour projeter de la neige de culture. L'été est pourtant une période active en station. L'été court ne dure que trois mois en altitude, pendant lesquels doivent être réalisés tous les travaux de construction, de réparation des bâtiments ou d'entretien des infrastructures. C'est alors la pleine saison pour les entrepreneurs de travaux publics par exemple, avant que ne reviennent les premières neiges, parfois dès la fin septembre. Aux abords de ces stations, la faune sauvage s'est retirée. Le trafic des engins, la destruction des habitats naturels conjuguée aux dérangements causés l'hiver par les skieurs éloignent les animaux. La présence humaine les effraie d'ailleurs plus que le bruit. La population de tétras-lyre, petit coq de bruyère, a ainsi considérablement diminué sur cette zone. Quelques bosquets de pin Cembro (l'arolle) témoignent d'une forêt qui couvrait les versants de cette zone difficile d'accès avant la station. A l'arrière-plan, les éboulis gris-verts sous les barres rocheuses indiquent à coup sûr des quartzites blancs : la couleur verte leur est donnée par un lichen, le Rhizocarpon geographicum qui se développe sur des roches riches en silices et acides comme celles-ci. À l'origine les quartzites résultent de la transformation à très haute température d'anciens sables. (France Harvois, 2009)