Station de sports d'hiver des Menuires. Prise de vue direction est-nord-est, près de l'émetteur de l'Épaule de la Masse.
2007 (01 octobre)
2007
Présentation
La longueur particulière de la voirie de desserte des Menuires s'impose avec évidence dans cette image : un urbanisme ainsi dispersé dans la pente nécessite de plus longues liaisons. Cet urbanisme a en l'occurrence été imposé par les études géologiques menées sur le site avant sa construction : le sol était trop instable pour supporter un urbanisme concentré. La première phase de construction des Menuires débute en 1967, financée par les capitaux publics de la Caisse des Dépôts et Consignations, seul promoteur prêt à investir dans une opération immobilière d'envergure à une telle altitude (1800 mètres pour les Menuires et 2300 pour Val Thorens, pensée dès le départ en complémentarité et située sur la même commune, Saint-Martin de Belleville). Nous apercevons sur la gauche de la photographie, au nord, les tours issues de cette première urbanisation. A droite de l'image, les immeubles collectifs se font un peu moins hauts : cette deuxième phase de construction, au sud, conçue par l'architecte Maurice Novarina étage les ensembles d'immeubles dans la pente. Plus tard, et ce sera une troisième phase, celle des années 1980 et 1990, ces immeubles d'altitude seront rénovés, parfois agrémentés de bois. Un mouvement de retour aux sources supposées de l'architecture traditionnelle de montagne nourrira ici, comme dans toutes les autres stations de Tarentaise, la construction de chalets, à toits à deux pans. Parallèlement la mairie de Saint-Martin plante en nombre des épicéas, pour installer de la végétation sur cette pente déboisée, parcourue par les pistes. Au-dessus et autour des bâtiments, l'aspect du sol diffère entre zones arasées au bulldozer et revégétalisées, à l'aspect de velours fluide, et celles non parcourues par les skieurs, restées plus irrégulières. En haut à gauche de l'image, les pistes d'entretien côtoient les drains obliques dans les talus des pistes, petits traits parallèles les uns aux autres. Les canons destinés à produire la neige artificielle nous indiquent comme des pointillés les tracés des principales pistes de ski. (France Harvois, 2009)