La route et le col (géographique) du Mont-Cenis. Au bord de la route du col, panneaux d'accueil évoquant l'armée napoléonienne et le cyclisme (installés en 2015 ?). Prise de vue en direction du sud-est.
2006 (08 juin)
30/09/2009
2006
30/09/2009
2012
2015
2018
Présentation
À sa construction entre 1803 et 1813, la route impériale du Mont-Cenis est jalonnée de 23 maisons cantonnières numérotées depuis Suse jusqu'à Lanslebourg pour assurer son entretien, le déneigement hivernal et porter secours aux voyageurs en difficulté. Au premier plan à gauche, la plate-forme cimentée signale l'emplacement de la numéro 18 aujourd'hui démolie. Cette route de portée internationale perd de son importance en 1980 avec l'ouverture du Tunnel du Fréjus entre Modane et Bardonècche : elle n'est plus ouverte que l'été, la neige la fermant de novembre à mai environ. L'hiver, une piste de ski (la piste escargot) emprunte alors le tracé de la route. Utilisé pendant des siècles par les princes de Savoie entre leurs deux capitales Chambéry et Turin, le col symbolise une montagne ouverte au cœur du royaume savoyard. En 1863, on sait que 40 000 personnes le traversent (20 000 dans chaque sens). La montagne ne sépare pas, bien au contraire. Mais le passage du Mont-Cenis se referme au début du XXe siècle : en 1939 la frontière avec l'Italie Mussolinienne passe ici et la colonne en béton reprend le faisceau des licteurs romains, symbole dont le régime fasciste tire son nom. Il s'agit d'un monument aux morts : le béton tombe en morceaux, le métal est complètement rouillé, mais le monument rappelle à ce jour trop de souvenirs douloureux pour qu'une restauration soit décidée. La bâtisse aux volets clos n'est autre que le poste de douanes. Il faut imaginer ici des patrouilles incessantes de soldats en armes jusqu'en 1947, date à laquelle la totalité du col redevient française. Cette zone d'alpage accueille 1200 vaches laitières l'été, venues de Lanslebourg se régaler de l'herbe très fleurie des pâturages. En haut à gauche de la photographie les grands bâtiments agricoles de la Buffat regardent vers le lac de barrage du Mont-Cenis dont on distingue au lointain arrière-plan la zone de marnage, bande claire au-dessus du niveau de l'eau. La plus grande partie du Col est classée en Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope, dont la réglementation assez souple permet l'exploitation agricole des nombreuses estives et prairies de fauche. (France Harvois, 2009)
Témoignages
• PNV, Jean-Luc Etiévant et Jean-François Dalix : La route a été construite par Napoléon 1er, elle est accompagnée de maisons cantonnières construites pour assurer son entretien. Chaque maison est numérotée. Le monument (colonne) a été construit par les Italiens à la mémoire des soldats tombés là lors de la deuxième guerre mondiale (à vérifier). Zone très fortement agricole, les exploitations sont basées à Lanslebourg. • PNV, Damien Hémeray, Franck Parchoux, Jérémie Jourdan, Roselyne Anselmet : En haut à gauche grands bâtiments agricoles, la Buffata. Au fond, au dessus de la route, bâtiment agricole également. Prairies de fauche et pâturages très riches en flore et en faune en arrêté de protection de biotope (le même que D 2007 Van 2 15-6) mais avec une réglementation assez légère permettant l’exploitation. Ce secteur pourrait bénéficier des aides aux prairies de fauche dans le cadre de Natura 2000. Un projet de réserve naturelle en débat sur le secteur. Au fond, la bande horizontale blanchâtre, zone de marnage du lac du mont Cenis. (recueilli par Caroline Mollie, 2008)